L’anxiété est considérée comme une réponse normale de l’organisme à une situation présentant un danger physique, ou affectif pour la personne qui s’y trouve confrontée. Le circuit de la peur permet alors de mettre en place des actions de protection (affrontement, solutions, ou fuite) ou alors provoque un figement qui peut laisser une trace traumatique. Quand ce mécanisme est sollicité dans des situations inappropriées (le danger n’est pas présent ou réel ou il est anticipé) , de façon trop fréquente et intense ont peut parler des troubles anxieux. 30 % des personnes souffrant des TDAH connaissent des troubles anxieux. 16% des femmes sont concernées, et 6,8% des hommes.
Que sont les troubles anxieux ?
Il existe de nombreux troubles anxieux :
Trouble d’anxiété de séparation
Mutisme sélectif
Phobie spécifique
Trouble d’anxiété sociale
Trouble panique
Agoraphobie
Trouble anxieux généralisé
Trouble anxieux induit par des substances/médicaments
Anxiété due à une autre affection médicale
Autre trouble anxieux spécifié (s’applique lorsqu’une personne présente des symptômes significatifs, mais ne remplit pas les critères d’un trouble anxieux spécifique)
La plupart de ces troubles se développent à l’âge adulte, mais l’anxiété de séparation et le mutisme sélectif débutent généralement au cours de l’enfance. Les médecins examinent également les personnes qui présentent une anxiété sévère pour le trouble anxieux induit par des substances/médicaments et l’anxiété due à une autre affection médicale.
L'anxiété sociale
L’anxiété sociale ou phobie sociale peut être gênante, voire handicapante. C’est une peur intense au sujet d’une ou plusieurs situations sociales. Il peut être difficile de se trouver exposé à l’observation attentive de l’autre. Le stress provoqué par la situation est excessive par rapport à la menace réelle, il est incontrôlé. La personne peut alors craindre d’agir et même redouter de montrer des symptômes d’anxiété (blancs dans la conversation, rougissements, tremblements, bafouilles, paraître inintéressant, idiot, étrange…)
Il peut s’agir de situations :
- de performances (trac, examen, discours, entretien, examen oral…)
- d’intimité (conversation présentant un enjeu affectif, , révélation de soi …)
- d’affirmation de soi (se défendre, conflit, refuser une demande, faire ou recevoir un compliment…)
- d’observation simple ( être observé en train d’accomplir une tâche, écrire, manger, boire, …. )
Il y a de l’angoisse et la personne met en place des conduites d’évitement. Les manifestations peuvent être très peu visibles.
Elles peuvent être suscitées par des situations de rejet en groupe, ou par de l’agressivité subie dans l’environnement personnel, ou encore par la mise en place d’un mode d’attachement évitant au cours du développement psychoaffectif. La personne redoute alors ces situations et peut mettre en place des conduites d’évitement, d’auto-exclusion, …
La vie sociale peut devenir difficile. Les retentissements personnels et professionnels peuvent créer des complications de vie très handicapantes. Cela peut entraîner des états dépressifs, et des conduites addictives en vue de soulager l’angoisse (alcool, toxiques, anxiolytiques…) Les médecins peuvent prescrire une médication de type IRS, ou bétabloquant de façon ponctuelle.
Les groupes FOVEA® organisés par les instructeurs certifiés permettent de développer les compétences psychosociales et de reprendre confiance en soi. (demandes de renseignements et dates par téléphone)
Les phobies spécifiques
Il s’agit d’une peur persistante, intense, excessive devant un objet ou une situation non réellement dangereux. La personne a conscience du caractère excessif ou inapproprié de sa réaction incontrôlée. Toute confrontation à ceci, provoque une angoisse intense. La personne met alors en place une conduite d’évitement ou des conduites contra-phobiques de manière à réduire sa peur. Cela peut à l’inverse venir la renforcer. Cet affection provoque souvent des souffrances et retentissement dans la vie personnelle et/ou professionnelle.
On reconnaît plusieurs groupes de phobies :
- Les animaux ( Araignées, reptiles, rongeurs, oiseaux, chats/chiens…)
- Les conditions naturelle ( hauteur, vide, oscurité, lieux clos, tonnerre, vent…)
- Sang ( Blessures, prises de sang, piqûres, hôpitaux, dentistes, … )
- Autres ( Avion, voiture, clowns, masques, eau , … )
Le mutisme sélectif
Selon les études les plus récentes, le mutisme sélectif est un trouble anxieux (timidité) de l’enfance qui se caractérise par l’incapacité de l’enfant à parler dans certains endroits comme à l’école alors qu’il peut parler tout à fait normalement dans les endroits où il se sent à l’aise comme à la maison. Dans plus de 95% des cas, ce trouble est associé à l’anxiété sociale, ce qui explique que l’environnement scolaire représente un des endroits les plus anxiogènes pour l’enfant mutique et que c’est lors de l’entrée en collectivité qu’il devient le plus souvent manifeste.
L’association OUVRIR LA VOIX propose aide les parents et les équipes éducatives. Un accompagnement thérapeutique peut venir soutenir ce travail.
Troubles anxieux généralisés
Les troubles anxieux généralisés apparaissent à l’âge adulte, ( entre 30 et 50 ans) ils concernent une majorité de femmes : 7% pour 4,8% d’hommes en France, 30% des personnes atteintes de TDAH. Ils sont qualifiés lorsqu’un retentissement durant la majorité du temps quotidien de la vie de la personne pendants une période d’au moins six mois.
Ce sont des troubles anxieux chroniques marqués par une inquiétude permanente et excessive par rapport aux situations réelles.
Il y a une anticipation sur les risques pouvant advenir et concernant plusieurs types de situations. (contrairement à la phobie spécifique qui concerne une situation précise.)
Il y a une difficulté à contrôler les préoccupations et apparaissent des signes de tensions physique et psychique :
- hyper-vigilance, sursauts, irritabilité, nervosité, bouffées de chaleur, tremblement, palpitation, … Signes durables mais discrets.
- difficultés de concentration
- difficultés d’endormissement
- possible risques de : stress professionnel, retentissements relationnels, complications de type dépression et addictions…
De façon préférentielle, les traitements proposant de la relaxation et de la pratique de pleine conscience sont indiqués par les médecins. (Dr Antoine Pelissolo, prof. des universités à Créteil)
A ce titre, la méthode Vittoz est particulièrement recommandée.
Les troubles paniques
Ces troubles étaient regroupés autrefois sus le vocabulaire de “neurasthénie” (Beard 1880), puis de “névrose d’angoisse” (Freud 1884). Ces troubles sont marqués par des attaques de paniques répétées et avec une anticipation des crises d’angoisses elle-même anxiogènes. La peur de la peur peut provoquer la crise. Les symptômes sont divers, de caractères sensoriels, respiratoires, physiologiques, voire cardio vasculaires… il y a une crainte essentielle de perte de contrôle, avec des comportements d’agitation ou de sidération, de fuite ou de demande d’aide, prise de produits … Il est important de repérer les facteurs déclenchants. (stress aigue, avec ou sans autres troubles associés… )
Ils sont souvent associés à l‘agoraphobie dont il faut les distinguer:
Peur intense et durable des situations dont on ne peut pas sortir facilement, ou dans lesquelles il serait difficile d’obtenir de l’aide. Difficulté dans des situations de type : Transport en commun, être dans une endroit ouvert, ou clos, dans foule, être seul à l’extérieur. Il y a un fort besoin d’échappement, de l’évitement, une peur intense et disproportionnée.
La thérapie MOSAIC peut être aussi rendre un grand service dans l’accompagnement de ces troubles.
Pour aller plus loin :
Groupes FOVEA: Ateliers en groupe fondés sur l’expérience attentive et la méthode Vittoz pour développer flexibilité et ouverture. (voir plus bas)
FOVEA : Sessions spéciales Lecture à haute et voix (compétence psychosociale à) et Burn-out parental. Session en entreprise pour renforcer votre concentration et votre qualité de présence.